Un excitant mardi soir de « réjouissante progression complémentaire » avec deux actes réunissant d’un côté l’un des plus fascinants musiciens argentins actuels, ALAN COURTIS (ex Reynols), avec un set cinématographique totalement inédit et de l’autre côté, la reformation inattendue du duo rrrr-girls ayant marqué la scène électro-zarbi au début des années 2000 avec leurs concerts et disques irrévérencieux à souhait, BLECTUM FROM BLECHDOM !

Poétisme intense et super expélectro déglingué en perspective pour très bon mardi soir.

BLECTUM FROM BLECHDOM
Oula la ! Reformation inattendue après environ 5 ans de « divorce » du duo féminin le plus grandguignolesque & hideusement charmant de la planète post-dada-électro-déviant-comedy, l’entité, un peu légendaire pour une poignée de sacrés drôlosses, BLECTUM FROM BLECHDOM.
Ça se prend pas trop au sérieux, ça ripaille les beats électroniques martelant dans tous les sens et dans un esprit foutraque et lo-fi, genre Berlin sous-déjante fuck-da-hype, et ça le fait bien. Deux sacrés gonzesses (allez, on se lâche), plus prête à nous affubler de quelques doigts d’honneur bien placé, de discours/tirades salaces/scatos/anti-propre, le tout sur un tapis électronique auto-proclamé, laid, hideux et flatulent, avec pointes de douceurs et de chansonnettes.
A l’époque, fortes d’un prix imposant lors du Festival Ars Electronica section Digitale en 2001, leurs concerts-théatraux-furie ne laissaient de loin pas indifférent. Aujourd’hui re-réunies dans la mort (sic !), on verra bien ce que cela donne, mais déjà, elles se disent réunies emplies d’une mission essentielle : apporter à l’auditoire collective, le public, l’assistance nécessaire pour un changement personnel et collectif d’où surviendra, dans la joie, la Révolution.
Exceptionnellement irrévérentes, humoristiques, harmonieuses, hormonales, mélodiques, inconfortablement rhytmiques mais merveilleusement fragiles, tourmentueusement vomitif, nous promettant en prime des projections de cartoons !
Fun BUT trouble ! Nous voilà avertis !

Plus d’infos :
https://en.wikipedia.org/wiki/Blectum_from_Blechdom

ALAN COURTIS
En début de soirée, retour ici d’Alan Courtis, esprit/espiègle argentin complètement libre, ex-membre, on le rappelle, d’un des groupes les plus déjantés que la planète n’ait jamais connu (REYNOLS). Depuis la « petite mort » des Reynols, Alan Courtis n’a eu cesse de continuer ses pérégrinations sonores tout azymut et tout autour de la planète, que cela soit solo ou avec moult collaborations. Et toujours avec ce même esprit de recherche libre absolue, libérée de toute contrainte consciente ou de toute forme de code, quel qu’il soit. Et le plus souvent, avec un excellent résultat final.

Ce soir, voici le deuxième volet du travail de Courtis sur des images filmographiques puisés dans le patrimoine (au sens extra-large) argentin. Après s’être inspirés des toutes premières images muettes du cinéma argentin (reçu et vu ici en 2007), Alan Courtis a cette fois-ci décidé d’assembler, de monter et de compiler une sélections de Home-Movies argentins, principalement des années 70 et 80 et filmés à l’origine en Super 8. Le tout pour tisser une trame soulignant divers aspects de la culture argentine, accompagné musicalement en direct-live. Connaissant l’immense talent de Courtis, on peut s’attendre à nouvelle expérience musicalo-sensorielle-visuelle d’une magnétique et étrange coloration, entre force, électricité et grande tension poétique.
Inédit !

ARGENTINE HOME-MOVIE CAVALCADE
Ce film compile une sélection de Home-Movies argentin, principalement des années 70 et 80. Le matériel a originalement été enregistré sur Super-8 et a été transféré sur un support digital pour pouvoir être projeté en public. La compilation montre dives aspects de la vie de tous les jours dans diverses villes Argentines ainsi que diverses vues de la campagne. Basé sur des footages amateurs d’auteurs inconnus, le film inclut des scènes telles que : des vues de maisons, des activités familiales, des enfants jouant, du trafic urbain, des couchers de soleil, des panoramas maritimes, des forets, etc… Cette chevauchée oculaire amène un portrait de la mémoire collective argentine de ces années-là et est présentée avec une performance musicale live orientée vers du drone expérimental, du psychédélisme et du noise abstrait exécuté en direct par Alan Courtis.

Sélection des images et Edition: Sergio Subero & Sergio Brauer

ALAN COURTIS (aka Anla Courtis, Alna Courtis, etc) est né en 1972 à Buenos Aires, Argentine. Il fut un membre-fondateur du groupe Reynols, groupe ayant enregistré plus de 100 enregistrements sur des labels aux USA, en Europe, au Japon & Nouvelle-Zélande, dont des enregistrements conceptuels qui ont fait date et marqué, tels que « 10.000 Chicken Symphony », « Blank Tapes », « Whistling Kettle Quartet », etc..
Il a également enregistré de nombreux disques solos et des collaborations sur une infinie quantité/diversité de labels, comme, entres autres : Blossoming Noise (USA),Antifrost (Grèce), RRR (USA), Celebrate Psi Phenomenon (Nouvelle Zélande), Riot Season (UK), Matching Head (UK), Sedimental (USA), Pogus (USA), etc… etc…
Il a intensément tourné tout autour du globe et a collaboré avec une pléthore de musiciens dont, entres autres : Pauline Oliveros, Lee Ranaldo, The Nihilist Spasm Band, Damo Suzuki (Can), Makoto Kawabata (Acid Mothers Temple), Eddie Prevost (AMM), Mats Gustafsson, Sir Rick Bishop (Sun City Girls), Yoshimi P-Wee (Boredoms), RLW (P16.D4), Masonna, Chris Corsano, Günter Müller, Jason Kahn, Toshimaru Nakamura , Solid Eye (L.A.F.M.S.), etc… etc… etc…

Plus d’infos :
https://en.wikipedia.org/wiki/Anla_Courtis