Basé en Californie, le joueur de banjo, violon, guitare et ardent

collectionneur de 78 tours Frank Fairfield chante d’élevantes ballades

hillbilly, d’obscures/ésotériques chansons décousues et des « murder ballads »

délivrées d’une voix de ténor ténue avec cette irrésistible qualité

poussiéreuse. A peine âgé d’un peu plus de vingt ans mais viscéralement

imprégné de l’Americana d’avant-guerre de Mississippi John Hurt et de Dock

Boggs, Frank Fairfield s’est fait les dents en tant que chanteur de rue à Los

Angeles et possède une intensité crue/brute et une technique de jeu

captivante, littéralement renversante, capable de vous faire lever les cheveux

sur la tête.

Découvert par le producteur Chris King (qui s’occupe des rééditions de

Charley Patton), Frank Fairfield vient de sortir un premier album qui fait

déjà unanimement beaucoup parlé de lui sur l’excellent label Tompkins

Square.

Une authenticité de tout premier ordre par un tout jeune artiste

incroyablement talentueux, chantant et jouant des chansons familières et/ou

oubliées : le tout avec une approche de vers cassés, de drone dissonant, de

banjo ou violon percussif,et une ascension de force dramatique constante. A

peine vingt ans, et on se croirait replongé en pleine période

ballads-blues-folk d’avant-guerre. Une perle-graine de génie fortement

recommandée aux amateurs du genre, de plus dans le cadre parfaitement boisé

de l’Ecurie.

Excellent dimanche ambiance « rural d’avant-guerre » en perspective.

Plus d’infos : http://www.myspace.com/frankfairfield