mercredi
3
décembre
2008

KAN MIKAMI

Concert

La cave12 à l’ECURIE (#63)

ILÔT 13 – 14, rue de Montbrillant

MERCREDI 03 DECEMBRE – 21h00 (concert 21h30 !)
KAN MIKAMI (Japon)
Voix, guitare électrique

Retour de l’une des perles opaques-précieuses et historiques de la scène japonaise. L’une des plus grande voix du Japon, une voix habitée, relayeuse d’une tradition chantée séculaire, le enka japonais, mâtiné de blues noir et porte-parole contestataire de toute une génération dans le Japon des années 70. Un héros sans âge, déjà reçu ici par le passé, mais affublé de nouvelles chansons, d’un nouveau répertoire plus transcendant que jamais. Un Immense Monsieur, Chanteur-Baroudeur-Incarné à la longue-lourde histoire derrière lui.
Une légende du Japon Contemporain et de tous les âges.. A la cave12-nomade encore.
Une joie, un honneur et une pure merveille.

KAN MIKAMI
« KAN MIKAMI a joué avec Keiji Haino, Toshi Ishizuka, Mototeru Yoshizawa, Yoshuke Yamashita, Jojo Hiroshige ou Masayoshi Urabe, tous irréguliers comme lui de la chose musicale, plongeant leurs racines dans ce que la culture japonaise a de plus irréductible : un art du moins, ramenant l’ouvre à son essence, et caractéristique : le dynamisme temporel (définition de ce que pourrait être l’art musical). KAN MIKAMI revient avec de nouvelles chansons, songs qui remuent les tripes et filent du vague à l’âme, songs comme des balles de revolver tirées à bout portant. Une voix et une guitare, basta. Difficile de ne pas être bousculé par cette voix qui remontent de folklores anciens, cette musique populaire qui soignait les âmes seules par les larmes : la musique enka, et sa face noire : le blues. Ils ne sont pas si nombreux ces passeurs de folklores populaires, ceux pour qui la musique est un art communautaire, l’expression d’un monde invisible, celui de nos pères et de nos fantômes errants dans l’inconscient social, aussi des chansons faites de la tristesse des jours et des nuits, de nos peurs et de nos colères. MIKAMI est l’un d’eux, shaman plus que chanteur et guitariste, une des dernières voix de la musique enka, après la génération des Hibari Misora, Shin’ichi Mori, Akira Kobayashi . MIKAMI a connu son heure de gloire dans les années 70, passant d’une major à l’autre (Columbia, URC, Victor, Toshiba .) avant de revenir à la fin des années 80 sur le label underground PSF avec des albums plus personnels et brûlants. Ces nouvelles chansons sont plus criées que chantées, plus brutes que les précédentes, comme si par le cri MIKAMI voulait toucher plus profondément au cour des ténèbres, faire dire l’innommable. MIKAMI parle de traverser le pont chaque jour, aller du coté de l’obscurité et revenir au monde, celui trivial de notre quotidien. Il ne convie à aucun voyage mystique, mais à enchanter le monde. La musique de MIKAMI est construite sur 3 accords, rien de plus, mais il n’a besoin de rien d’autre. Ces 3 accords ouvrent sur un art infini, où la répétition est un art de la variation, un chant lancinant, sans fin, comme les vieux bluesmen avant lui, perpétuant un folklore populaire, l’expression des cours simples et des samouraïs. Keiji Haino dit de lui qu’il est son frère, son alter ego, la seule autre voix. Et ça s’entend. »
Michel Henritzi

Plus d’infos :
http://www.furious.com/Perfect/mikamikan.html


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